« Signore e Signori, Buonasera ». Fin. Ecran noir. Dur de remuer de son siège, un peu groggy. Pendant deux heures, un tourbillon de drôlerie et de férocité noire, une succession de gifles. Gifle contre la société italienne de l’après guerre, son système de classe, son hypocrisie triomphante. Gifle par la liberté du propos, la violence de certaines scènes. Et gifle par la beauté de Virna Lisi.
Pietro Germi fit ce film en 1966, remporta la palme d’or, à égalité avec Lelouch. Aujourd’hui, on se souvient des chabadabadas de Trintignant et d’Anouk Aimée chez ce dernier, c’est très bien. Le souvenir de Germi, lui, n’est plus très vivace. Pourtant, sa férocité et la beauté de son film sont plus nécessaires que le romantisme nouvelle vague d' Un Homme et une Femme.
Signore e Signori est ressorti cet été sur les écrans parisiens, tout comme Divorce à l’italienne du même Pietro Germi.
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