jeudi 31 décembre 2009

The Whip le retour


Pour tous les amateurs des compilations Kitsuné, il ne vous aura pas échappé que The Whip a écrit un autre tube digne de celui que vous a conseillé Quentin. C'est tout aussi euphorisant mais c'est encore plus sale.

Trêve de bavardages, je laisse le lien à ceux qui ne connaitraient pas.




Et petit cadeau, un troisième titre plus rock mais tout aussi puissant.


mercredi 30 décembre 2009


Bonne nouvelle, j'arrête pour l'instant de faire des classements avec un ton professoral. Je voulais juste mentionner une chanson que vous connaissez tous. Si vous ne la connaissez pas, vous pouvez d'ores et déjà aller dans la cuisine, prendre le plus gros couteau et vous couper les oreilles avec.
The Whip est un groupe venu de l'île d'Albion avec des guitares et des platines. Ils ont balancé un truc incroyable avec le morceau Trash. Le genre de truc qui fait que tu te demandes pourquoi personne ne l'avait fait avant. Le genre de truc que tu te dis "je suis trop con, j'aurais pu le faire aussi". Le genre de truc que t'aimerais baiser en l'écoutant. J'ai bien écrit baiser.
Image pour que vous compreniez mieux: si un vrai mec avait décidé d'en faire le clip, personne ne parlerait plus jamais de celui de Smack My Bitch Up.


mardi 29 décembre 2009

Entre littérature et philosophie


On ne va pas parler d’Avatar et de ses clichés, ni de District 9 et de ses extraterrestres. Non, on parlera de Rohmer. Ennuyeux et lent, des films pour vieux diront certains. Il n’en est rien. Il est en effet rare de trouver des films qui nous concernent plus que ceux de Rohmer, grand peintre et metteur en scène de la séduction et de la recherche identitaire.

Ce qu’aime par dessus tout Rohmer, c’est partir d’une idée ou d’un concept pour le faire ensuite vivre tout au long d’un court ou long métrage. On retrouve ainsi des thèmes aussi variés que ceux de l’angoisse, du hasard, de l’ennui, de la solitude et même de la foi. À chaque fois la même recette ou presque : un personnage au centre de la narration offert aux circonstances et à ses imprévus ; un décor (souvent Paris, la campagne ou la plage), miroir de la psychologie du personnage (Conte d’Hiver, la collectionneuse ou encore le rayon vert) ou purement circonstanciel (Conte d’Été, Pauline à la plage, l’amour l’après-midi) ; de longs dialogues avec des interlocuteurs aux personnalités variées permettant à Rohmer d’exprimer son idée mais aussi de dérouler l’évolution psychologique de son personnage central.

Les films de Rohmer ont donc cette profondeur psychologique et même philosophique. Les thèmes abordés sont assez universels pour que le spectateur se reconnaisse dans les personnages et leurs soucis existentiels. Pourtant Rohmer, professeur de lettres sait aussi narrer. Les images sont belles, telles des tableaux en mouvement. Les temps longs ne correspondent pas toujours à l’action. Parfois ils évoquent l’ennui ou la flânerie. Avec Rohmer, on se croirait finalement plus dans un roman que devant un film. Là réside sa grande originalité à mon sens.

Yes, yes, yes! C'est à moi de faire mon classement des albums pour la décennie. En 2001, j'avais 13 ans. Je pense donc légitimement pouvoir affirmer avoir vécu cette décennie de façon consciente et pleinement maîtrisée.
Alors ce classement?
J'ai voulu mettre Nevermind au sommet du classement, mais les autres m'ont expliqué qu'on avait choisi "album de la décennie". J'ai toujours pas compris.
Hors Nevermind donc, voici mon classement:

5) Old World Underground, Where Are You Now?, Metric
4) Alive, Daft Punk
3) Le live de Noir Désir
2) Is This It?, The Strokes
1) The Libertines, The Libertines

samedi 26 décembre 2009

Best Of des années 2000


Parti sur ma lancée, je réponds à Brieuc et je vous donne mon classement de la décennie :

1) Là dessus on est plutôt d'accord, Radiohead nous a fait quelque chose de très grand avec son Hail To The Thief. Pour moi c’est même la plus grande réussite de la décennie de la part du plus grand groupe de rock encore en activité. (2003)
2) Midlake / The Trials Of Van Occupanther. En un mot : magique. (2006)
3) LCD Sounsystem / Sound Of Silver. Jamais le rock ne s’était aussi bien marié avec l’électro. Très représentatif du son de notre décennie. (2007)
4) Animal Collective / Merriweather Post Pavilion. Le groupe mérite aussi sa place pour l’ensemble de son œuvre : originale et en constante mutation. Les dignes successeurs de Radiohead en la matière. (2009)
5) The Strokes / Is This It ? Parce que le punk doit aussi avoir sa place dans ce classement, quoi de plus représentatif que les successeurs de la scène new-yorkaise arty des années 70 ? Du punk quelque peu embourgeoisé, je vous l’accorde. (2001)

2009 en musique


Puisque la fin d'année nous invite aux classements en tout genre, je m'attèle à la tâche.

Pour commencer, le classement des meilleurs albums que 2009 nous a offerts :

1) Animal Collective et son ô combien sublime et barré Merriweather Post Pavilion. La pop de demain tout simplement… Il s’impose comme une évidence. Épargnons nous donc de longs discours.

2) Arctic Monkeys / Humbug. Tout en finesse, Alex Turner nous jette de magnifiques mélodies à la figure sans perdre l’énergie originelle qui a toujours fait la force du groupe. Bien plus abouti et mature mais surtout moins lisse que leur deuxième opus, l’album a été sous-estimé par la critique.

3) The XX / XX parce que c’est sobre, classe et romantique tout à la fois. Pas forcément euphorisant, sans doute trop épuré pour certains il n’en demeure pas moins sensuel et cache de somptueuses mélodies derrière sa froideur apparente.

4) Simian Mobile Disco / Temporary Pleasure. Une rencontre au sommet pour toute la scène électro. L’association avec Chris Keating pour le fabuleux Audacity Of Huge suffira sans doute pour vous convaincre. À part ce grand moment Jamie Lidell, Alexis Taylor, Gruff Rhys et d’autres sont invités à la fête. Rien que ça…

5) Esser / Braveface parce que c’est Anglais, trop Anglais. Pendant plus chic et masculin de Lilly Allen, Esser appartient à la lignée des conteurs du quotidien des habitants d’outre-manche. Il le fait presqu’aussi bien que Mike Skinner (The Streets), ce qui n’est pas un mince exploit.

lundi 21 décembre 2009

G5 le retour


Il semble que l'heure soit aux classements des meilleurs films de 2009, alors voici le mien:

5)La Haut, Pete Docter (oui Quentin même ces connards de chez Disney ont des noms)
4)Hadewijch, Bruno Dumont
3)Girlfriend Experience, Steven Soderbergh
1)Ex aequo: Visage, Tsai Ming Liang / Vincere, Marco Bellocchio

Et, pitié, qu'on arrête de nous saouler avec Avatar.

samedi 19 décembre 2009

De la légitimité du G5


Amis lecteurs, j'ai attendu de voir Avatar de James Cameron avant de publier mon classement 2009 des films. Ce classement se veut porteur de vérité, vous engage tous.
Trêve de bavardages, passons aux choses sérieuses.
Le top 5, en partant du cinquième meilleur film de l'année,et en terminant par le meilleur.
5) Public Ennemies, de Michael Mann
4) La-Haut, de ces connards de Disney
3) Le Concert, de Radu Mihaileanu
2) Inglorious Basterds de Quentin Tarantino.
1) Disctrict 9 de Neill Blomkamp.

Je tiens à signaler que Disctrict 9 est aussi indubitablement le meilleur film de science fiction de tous les temps, et probablement le plus grand film de tous les temps tout court. Si vous n'êtes pas d'accord, c'est que vous avez raté une étape, alors regardez-le à nouveau, mais pour de vrai cette fois.

Maintenant, place au gros morceau. Avatar. Vu bien évidemment dans une salle en 3D. Ce film m'a fait incarner deux des plus grands livres du 19eme siècle: Great Expectations, et Les Illusions Perdues. C'est une vraie merde. Tous les clichés y sont. En vrac: les humains sont méchants, le bon sauvage, la nature a une conscience, etc. C'est un mélange de Gobineau et de condescendance. Au bout de 30 minutes, on sait exactement ce qu'il va se passer pendant les 2h30 restantes. Normal, on a déjà vu ce scénario. A ce titre je le classe gros navet de l'année. Pire que Dragon Ball.
A la décharge de James Cameron, ce film est très beau: je veux dire qu'il y a de belles images. Aimer Avarar, c'est comme aimer un livre pour enfant avant de savoir lire: on n'aime que les images.
Enfin, David Charvet est beau aussi et c'est pas pour autant qu'on aime sa musique.
Sur ce, mes amis, regardez District 9.

vendredi 18 décembre 2009

2009 est mort, vive 2010!


Amis colocataires du 9 rue des Halles, la fin de l'année approche! Comme chacun le sait, 2010 marquera la fin des "années 2000".


La question qui se pose est la suivante, quels groupes ont marqué les années 2000?
Afin d'y répondre, je vous présente le classement des 5 meilleurs albums de la décennie. Ce classement est personnel et n'a pas la vocation d'exprimer une vérité objective.


Groupe / Album / Date
1) A Silver Mt. Zion / Born into Trouble as the Sparks Fly Upward / 2001
2) Colour Haze / Colour Haze / 2004
3) Radiohead / Hail to the Thief /2003
4) Bloc Party / A Weekend in the City / 2007
5) The Libertines / The Libertines / 2004

A vos classements!

dimanche 13 décembre 2009

Nécrophilie


You Love Her Coz She Is Dead est le pendant anglais de Crystal Castles: un homme et une femme qui font un bruit un peu batard. Les deux sont passés dans la plus belle série : Skins. C’est quand même autre chose que les Plastiscines dans le bal des débutantes de Gossip Girl.
You Love Her Coz She Is Dead, ce n’est pas un groupe de bal des débutantes, même de débutantes peudo néo-trash type Jenny Humphrey. Non, avec eux on se tape la tête contre les murs, et on cherche des ecstas comme on cherche des capotes face à une pute.


mercredi 2 décembre 2009

C le grup ke j'kiffe le +

"Un adage rudimentaire prétend qu'en France un seul groupe de rock est autorisé à s'imposer par décennie. Héritier de Téléphone et des Libertines, le fougueux gang parisien est en passe d'y parvenir" (Rock&Folk).

"Quelle arnaque!" (Brieuc Dreano, 9 rue des halles).

Nouvel album, "nouveau tube", les BB Brunes reviennent avec un son pop insipide et mieleux. Ils justifient leur méfait en s'inspirant (le mot est faible) des "quatres garçons dans le vent", des "fab' 4"... les Beatles!
Oui mais voilà, les jeunes parisiens n'inventent rien (mais ça, leur public d'adolescentes prépubères ne le sait pas), font preuve d'une pauvreté musicale affligeante (trois notes gratouillées en boucle...) et des paroles, enfin des paroles... Jugez plutôt!





Les BB brunes et le plagiat... une longue histoire d'amour



mardi 1 décembre 2009

Le Chaos



Commençons par mettre les choses au point. Primary Colours des Horrors est le meilleur album de l’année. Voire des années 2000 aux côtés des deux LPs des Libertines.

Les Horrors étaient en concert à Paris hier soir, au Trabendo. Concert n’est peut être pas le bon mot tant ce spectacle avait plutôt l’air d’une messe noire. Ces cinq hommes sont des cavaliers de l’apocalypse, des messagers du chaos. Perdu dans la foule, en transe, on ne peut détacher ses yeux de ces grandes ombres ; dans le bain d’obscurité, on n’aperçoit que les yeux brûlants du chanteur. On guette son regard, mais celui-ci reste posé dans le vide, vers un lieu qui nous est inconnu. C’est qu’à écouter ses vénéneuses et si pures chansons, il ne fait pas de doute que cet homme là est un « Voyant ».


vendredi 20 novembre 2009

He's back for good


Boys Noize a.k.a Alex Ridha est de retour.
Rien à dire sur l'album, il a fait ce qu'on attendait de lui, à savoir nous permettre d'être torchés sans alcool.
Bien entendu, les remixes affluent. Le plus marquant est sans aucun doute celui de Jeffer par Para One.
Para One, c'est un peu le Rastignac de l'électro: venu d'Orléans, au fin fond de la Belgique Wallone, il s'est fait prendre sous l'aile de TTC, qui cherchait justement un nouveau poulain après le retrait de Fuzzati. Et c'est parti pour six ans de Dans le Club, de Musclor...jusqu'au jour où notre petit Rubempré décide de dire un bon gros merde à Tekilatex pour montrer ce qu'il a dans le bide.
Et on en redemande! Et je lance un avis à la cantonnade: Teki, arrête de pourrir les petits jeunes prometteurs et un peu crédules qui débarquent. Tu ne voudrais quand même pas qu'on te traite de pédophile incapable d'attendre la maturité de ses beaux éphèbes? Ton son est top, mais par pitié, ne le tatoue pas sur chacun de tes espoirs, sinon ça ne part plus...


mercredi 11 novembre 2009

Pink Floyd : Psychédélisme VS Rock Progressif



D’un côté The Piper At The Gates Of Dawn. De L’autre Atom Heart Mother. Toute la schizophrénie de Pink Floyd peut se résumer ainsi. Le génie à l’inspiration aussi géniale que succincte se nomme Syd Barrett ; le technicien c’est Roger Waters.

La belle histoire commence avec un premier album dopé au LSD. Des contes de fée hallucinatoires et des rêves sous acide se marient miraculeusement avec une écriture pop façon année 60. Et puis il y a Interstellar Overdrive, la pierre angulaire du rock psychédélique. Après une intro faite d’accords de guitare classiques, le morceau part dans tous les sens. Tous nos repères sensoriels disparaissent. La musique se déstructure et devient dissonante. Jamais les effets hallucinogènes de la drogue n’avaient été aussi bien retranscrits. On a même droit à la redescente, le retour à la normale avec un rappel de l’intro à la fin du morceau. Aussi bizarre que prodigieux.

Puis Syd Barrett sombre dans la maladie mentale pour de bon. Le groupe doit se réinventer sans lui. Place au rock progressif. Cette fois la musique ne se déstructure plus mais se construit à coup de solos et bruits en tout genre. Le groupe inverse ainsi son plan musical et s’ouvre à un public plus large. Des morceaux comme Atom Heart Mother ou Echoes témoignent de cette révolution. Des morceaux de près de 20 minutes au cours desquels jamais l’auditeur ne s’ennuie.

La magie de Pink Floyd s’incarne dans cette tension palpable. Elle se dilue trop vite dès lors que le groupe se noie dans la paranoïa et la mégalomanie. The Wall nous l’a prouvé.



Quand Madchester vibrait au son des roses en pierre


Madchester : ses prolétaires, ses raves mais surtout sa scène électro… Et le romantisme dans tout ça ? Le Mersey ne prodigue alors plus de merveilles pop depuis bien longtemps. Trop longtemps. La jeunesse ne rêve plus ; elle préfère oublier son quotidien morose à coup de pilules d’ecstasy.

Et voilà que surgit dans les quartiers ternes de Manchester une lueur d’espoir. La pop serait de retour et cette fois sans le moindre apprêt électronique. Les Stone Roses surprennent. À tel point que leur premier album sera désigné meilleur premier album de tous les temps par le NME. Mais surtout la jeunesse voit enfin se dessiner un avenir, une fierté. Celle de porter à nouveau le flambeau d’une musique euphorisante sans la moindre amphétamine. Mais aussi celle de supplanter pour la première fois le rival voisin avec ses propres armes. Liverpool dort, Manchester se réveille de son mauvais trip. Pendant que Blue Monday continue d’affoler les compteurs et les boîtes de nuit, les stone roses nous apprennent l’innocence. Leur musique irradie toute la ville par son savant mélange de simplicité et de psychédélisme : des morceaux au cœur de pierre adoucis par une pop aussi légère que brillante ; une utilisation de synthés qui ne les font pas sombrer dans le kitch ambiant des années 80 ; les derniers solos de l’histoire du rock diront certains. En bref, une prouesse servie à une ville qui peine à dépasser la contestation punk.

Et puis un beau jour le feu s’éteint aussi vite qu’il ne s’était embrasé. Depuis plus rien ou presque… Il y a bien eu l’euphorie provoquée par les débuts d’Oasis. La gueule de bois n’en a été que plus douloureuse. Il ne reste guère que le football et la rivalité éternelle avec Liverpool pour distraire cette jeunesse désabusée. Dommage, on y avait cru.


mercredi 4 novembre 2009

Visage




Visage est le film le plus important qu’il m’ait été donné de voir. Voilà, faites en ce que vous voulez.
Dernier jour du festival de Cannes 2009. Lors de la projection tapis rouge du film, Tsai Ming Liang, son réalisateur, est hué, la moitié de la salle sur le départ, avec l'air outré de circonstance. L’auteur, lui, lève les bras au ciel, montre sa fierté à ceux qui l’applaudissent. Il sait que, quelques temps auparavant, tout le monde aurait parlé de son film, qu’il aurait pu changer l’histoire du cinéma. Mais le temps de l’Avventura est loin et aujourd’hui, nous sommes tous à attendre une révolution d’un navet en relief.
Visage est bouleversant parce qu’il est au cinéma ce qu’un monochrome de Klein, ou qu’une toile de Rothko sont à la peinture. Tout dans ce film semble tendre vers un non-être, chaque image un bond vers la non représentation. Nous voyons tant d’images, nous recevons tant de messages qu’un film en plus n’est rien, une distraction de plus sur la liste. Tsai Ming Liang sait cela, le représente à l’écran et nous défie.
Visage est bouleversant parce qu’il est traversé par le souvenir de François Truffaut ; le souvenir de celui qui vivait pour et parle cinéma.
Tsai Ming Liang a le génie et la bonté de Truffaut. Il a fait un film qui nous rappelle qu’on a le droit de se battre pour une oeuvre.

Visage sort aujourd’hui. Vous pouvez enlever vos lunettes 3D.

mercredi 28 octobre 2009

Ca fait peur!




Ca fait peur, et c'est bien normal à l'approche de Halloween! Cette bête à poil long est l'héroïne de l'album "First Utterance" du groupe Comus.


Afin d'introduire cette gentille bébête, du nom de Comus, et par la même occasion le groupe, il est bon de rappeler ce qu'est Comus.
Dans la mythologie grecque, Comus est le fils de Dionysos et représente le chaos et l'anarchie. Son rayon sur l'Olympe est l'excès, et cette album évoque tout cela.
Dans la mythologie du rock des années 70, on se souvient surtout de ce groupe comme étant un bide retentissant et l'objet de critiques désastreuses. Aujourd'hui, on ne trouve plus de vinyles originaux en dessous de 300 dollars...
Mélange étrange, Comus rassemble des sons psychédéliques, folk et progressifs. Le résultat est stupéfiant et fait naître de nombreuses sensations. Peur, violence et confusion sont au programme.


Ainsi, "l'histoire" racontée par l'album met en scène Diana. Après s'être faite joyeusement torturée et copieusement violée, par Comus, elle est dévorée par le monstre.
La première chanson (le "single" de l'album s'il en est un) présente l'infortunée Diana ainsi que ses angoisses. La seconde chanson ici présentée, "Song to Comus", relate l'épisode du viol.










dimanche 25 octobre 2009

I'm so Blue!


Pas très joli à voir, hein? Et pourtant, le 16 décembre, jour de la sortie du très attendu "Avatar", on va tous s'y coller.          

A V A T A R ! Il s'agit du prochain film de James Cameron. Sa particularité, vous l'aurez deviné, est d'être en 3D. Oui mais voila, c'est pas de la 3D bas de gamme de type lunette en carton, muni de verres rouge et bleu; ah ça non! Figurez-vous que ce sympathique James Cameron a passé 10 ans de sa vie sur ce projet afin de développer la technologie requise au tournage d'un film intégralement en 3D, et les effets sont impressionnants!
Qu'est-ce que j'en sais moi? C'est une excellente question, et je me remercie de me l'avoir posée. Laissez moi vous raconter un certain 21 août 2009. La projection de 15 minutes du film a été organisé dans les cinémas du monde entier. Depuis, je compte les jours nous séparant du 16 décembre.

Avatar raconte l'histoire de la colonisation d'une planète par des hommes, qui se transforment en extra terrestres, grands et bleus. Voici la bande annonce, mais gardez bien en tête que ce film devra se voir au cinéma, avec des lunettes ringardes. Le vrai film sera bien plus impressionnant en vrai!


samedi 24 octobre 2009

Enfant gâté




Même quand tout est super simple, on trouve toujours un moyen de se prendre la tête.
Les chansons parlent quasi-exclusivement de ce problème. Certes, c'est bien joli de dire qu'on a tout sauf l'amour, mais c'est difficile d'en faire quelque chose de correct. On a tout vu: des chansons visqueuses et molles, des hymnes gonflés à la testostérone bas de gamme(je parle de la testostérone).
Avec leur Audacity of Huge, les mecs de Simian Mobile Disco nous rappellent deux choses:
1) Il faut mieux être spontané pour parler d'un sujet aussi banal
2) Leur meilleure chanson n'est pas due à Justice

Géopolitique de l'australie


La musique, comme la guerre, est un art. Aussi il n'est pas inutile d'attaquer le sujet armé de quelques concepts de base de géopolitique.

1) L' île: S'il est vrai que vivre en communauté renfermée, peut rendre un peu à la façon de nos amis du nord pédophile et consanguin, cela permet au moins la transmission et la survie de certains rares et précieux allèles récessifs. l'île par excellence, la Grande Bretagne, a ainsi su faire vivre ce patrimoine génétique, et peut se targuer non seulement d'avoir inventé le rock mais aussi d'avoir gardé une domination quasi sans partage dans le domaine. Bien que cela ait quelques contreparties, comme la laideur légendaire des parangons de cette même musique rock.

2) L'empire: Symbole ultime d'une domination sans partage, tout empire est inéluctablement voué à disparaître, car il nourrit en son sein sa propre perte. Telle est la leçon D'Immanuel Wallerstein. L' histoire de la musique lui aura donné raison. En envoyant quelques bagnards casser du cailloux dans ses diverses colonies, Sa majesté ne se doutait pas que c'était un vers de soie musicale qu'elle venait de livrer au monde entier.

3) La remonté des filières: Les australiens, intégrèrent assez rapidement que les tubes des autochtones auraient du mal à s'exporter sur la scène internationale. Rompant avec les rythmes traditionnels de la musique aborigènes, ils entreprirent le B-a-ba que tout pays sous-développé qui a un minimum la volonté de s'en sortir fait, une remonté des filières. Cela passe avant tout par un souci de développer l'agriculture, c'est-à-dire la musique pop grand publique qui nourrit les masses. Les australiens prirent donc soin de créer un bon gros groupe à tubes, comme les Bee Gees. Puis une fois cette étape passée, il est de bon ton d'aller voir du coté de l'industrie lourde, de la sidérurgie ou autre métallurgie. Ce fut chose faite avec la constitution de groupes solides comme AC/DC, dont les produits manufacturés se vendirent très bien. Mais ce revanchard peuple australien ne pouvait pas se contenter d'une situation de périphérie du monde musical. Peu leur importe désormais de diffuser de gros tubes , sortes de copies pas toujours bien inspirée de genres musicales déjà matures

4) l'avantage comparatif: Se spécialiser. C'est le mot d'ordre absolu. Et si possible dans les secteurs à hautes valeurs ajoutées. L'innovation s'est déplacée, et aujourd'hui l'Australie en est une des figures de proue. Les star-up de la musique pop sont la et envahissent le monde de leur ondes rafraichissantes. Soyons pédagogues et donnons deux exemples:Van She et Miami Horror.
Voila deux groupes qui partagent pas mal de points communs. Ils font une musique décomplexée, n'hésitent pas à trop en faire, quitte parfois à frôler les mélodies de pop-dance, sortes de relents à de boys-band roumains. Les thèmes évoquées sont clairement ras les pâquerettes, et digne d'un courrier de lecteur de revue pour adolescents. Il n'empêche. On apprécie quand même, et puis ça permet de se sentir intelligent. Surtout ces groupes ont su développer un style bien propre, que je qualifierai d' onirico-festif. C'est à dire qu'ils font du lyrisme de bas étage - ce qui les rend sympathiques - accompagné d'une science du rythme, de la mélodie et des sonorités solide et innovante souvent nourrie d'une vraie culture musicale (on ne compte plus les emprunts new-age, funk, etc...). La sympathie ressentie à la première écoute se transforme rapidement en une douce euphorie, pour sombrer dans la frénésie la plus totale. Pour résumer c'est de la musique de merde, mais, de qualité. Un peu comme si on vous servait un hamburger extrêmement goutu, dur de ne pas devenir boulimique dans ces conditions.

Miami Horror - Sometimes:



Miami Horror - Make You Mine:



Van She - Kelly:

mercredi 21 octobre 2009

Wunderbar!




LE vrai rock psychédélique des années 2000: vous en avez rêvé? Colour Haze l'a fait!

Ce groupe bavarois emmené par Stefan Koglek s'incrit dans la belle lignée du rock psyché (psyché= psychédélique, mais pour les intimes) des années 70. L'inspiration des groupes allemands ayant officiés durant cette période, la vague de "krautrock" (Can; Guru Guru; Ash Ra Tempel...), est claire et consacre le retour du rock choucroute.Ajouté à ça une bonne dose de "stoner" (stoner= forme musicale se caractérisant par des rythmiques hypnotiques, simples et répétitives, ainsi qu'une basse très lourde - pour les intimes et les autres) et vous obtenez Colour Haze!

Le live suivant est une interprétation de leur morceau "Love".Ce long morceau de 8 minutes et quelques est une véritables montée en puissance durant les 4 premières minutes puis une explosion jusqu'à la fin du morceau. Il est à noter qu'il est strictement interdit de passer directement à la quatrième minute pour profiter gratuitement de l'explosion précédemment citée. En effet, l'attente transcende le morceau et vous fera entrer dans un état de transe (si vous êtes particulièrement réceptifs).


mercredi 14 octobre 2009

On the road?


Je trouve qu'on associe beaucoup trop la route à de la musique etatsunienne, plus ou moins rythmée et intéressante, mais ca colle tellement bien avec Kerouac qu'on ne se demande même plus si c'est vraiment bien... Dans le meilleur des cas, on a Nostalgie comme unique fréquence programmée dans sa voiture.
Dans la voiture, il faut un son de fond, sauf la nuit. C'est pour ça que les trajets sont si intéressants musicalement: on peut écouter de tout. Donc pas forcément des morceaux qui nécessitent beaucoup de volume (à moins que vous n'ayez 800W dans votre Seicento tunée).

lundi 5 octobre 2009

Richard Hawley



Originaire de Sheffield, ayant joué longtemps avec Pulp, Richard Hawley sort ces jours-ci un nouveau disque. On parle ici d’un artiste unique, si loin de ses contemporains ; comme s’il créait seul, chez lui, n’écoutant que Roy Orbinson, fumant clope sur clope et ne sortant que la nuit, avec sa moto, sur les chemins qui ne mènent nulle part. Richard Hawley est un artiste de la nostalgie, dans son sens propre : la souffrance du souvenir de la maison perdue. Toutes ses chansons tendent vers la même description, la même émotion : celle de la chose aimée, possédée l’espace d’un instant et perdue. C’est un chant du cygne constant qui parle de la mémoire, des souvenirs pour ce qu’ils sont : un peu de baume au cœur, à défaut de bonheur.

Richard Hawley a sorti un EP et 5 albums. Tout y est bon, rien à jeter. C’est un homme hors du temps et des modes. Son œuvre et sa voix hantent l’auditeur qui se risque à s’y lover.

Plus qu’une chose à faire : réécouter « I’m On Nights », « The Ocean », « Tonight The Streets Are Ours », ou « You Don’t Miss Your Water », pleurer tout ce qu’on a et prier pour qu’il continue encore longtemps à partager ses douloureux poèmes.

samedi 3 octobre 2009

Monde de merde!



Attention! Ce flim n'est pas un flim sur le cyclimse.

"La classe américaine", ou "Grand détournement", est un film de 1993, réalisé à l'occasion des 100 ans de la Warner. Il est composé d'extraits de films de la Warner, doublés (avec les voix originales) et montés afin de constituer un nouveau film.

Parodie de Citizen Kane (et de bien d'autres), "La classe américaine" met en scène la mort de George Abidbol, l'homme le plus classe du monde (dans le film, John Wayne!). Ses derniers mots, "monde de merde" seront interprétes par des journalistes afin de constituer le portrait le plus exact de l'homme le plus classe du monde.

Jamias édité en VHS ou DVD, on peut trouver ce film sur internet. notamment,

jeudi 3 septembre 2009

Un avenir du cinéma



Un long voyage en train. Autour de moi, quelqu’un lit Public, deux autres encensent Transformers 2. Soupir. A cet instant - besoin de revoir Voyage en Italie - besoin de revoir Ingrid Bergman par le prisme de la caméra de Rossellini. Je sors mon ordinateur portable, me connecte à Internet, à moi l’échappée belle.
Tout cela n’est pas un fantasme mais le projet des fondateurs-cinéphiles de theauteurs.com. Le site est simple et s’organise autour de 3 pôles : créer et tenir un profil, regarder des films en streaming (d’excellente qualité et pour 5 euros), discuter des films sur le forum.
Tout dans cette proposition (le site est encore au stade beta) témoigne d’une vision courageuse et exigeante de l’avenir du cinéma. Seul le narcissisme intrinsèque aux sites de social networking gène ici. C’est qu’il y est question de goûts et de choix esthétiques, choses parmi les plus personnelles qui soient.
A suivre donc.

mardi 1 septembre 2009

Lourd-dingue


J'adore les groupes qui tabassent leurs cordes plutôt qu'ils ne les grattent.
C'est lourd, c'est gras, ça sent la sueur et la bière tiède.
C'est ricain, mais ça a l'allure d'un panzer venu défoncer ta ligne maginot.
Ca s'appelle The Parlor Mob, et ça fait très mal.

jeudi 27 août 2009

Back to School


Laissons de côté les petits péteux de la scène electronique actuelle s'eclater le crâne contre le mur au rythme de leurs beats agressifs.
Il y a 33 ans, Jean Michel Jarre (JMJ) nous livrait un chef d'oeuvre, une prouesse electronique. Oxygene: 40 minutes, 6 mouvements plus tard et la scène française envoyait Kraftwerk reviser ses basiques .
Prenez votre casque, allumez une tige, fermez les yeux ...



dimanche 23 août 2009

Signore e Signori, nouvelle séance

« Signore e Signori, Buonasera ». Fin. Ecran noir. Dur de remuer de son siège, un peu groggy. Pendant deux heures, un tourbillon de drôlerie et de férocité noire, une succession de gifles. Gifle contre la société italienne de l’après guerre, son système de classe, son hypocrisie triomphante. Gifle par la liberté du propos, la violence de certaines scènes. Et gifle par la beauté de Virna Lisi.

Pietro Germi fit ce film en 1966, remporta la palme d’or, à égalité avec Lelouch. Aujourd’hui, on se souvient des chabadabadas de Trintignant et d’Anouk Aimée chez ce dernier, c’est très bien. Le souvenir de Germi, lui, n’est plus très vivace. Pourtant, sa férocité et la beauté de son film sont plus nécessaires que le romantisme nouvelle vague d' Un Homme et une Femme.



Signore e Signori est ressorti cet été sur les écrans parisiens, tout comme Divorce à l’italienne du même Pietro Germi.



mercredi 19 août 2009

Musique électronique: la recette


En live, elle n'en sera que meilleure. Prévoir un préchauffage de 10 15 minutes de votre four.
Pour une personne:
INGREDIENTS:
Un beau morceau de musique électronique (5-60 minutes).
C'est tout pour les ingrédients...

La partie compliquée est la cuisson, car la méthode varie selon les us de la région, et même parfois selon le village.
DJ Cornuto était un adepte des énormes enceintes dans une vaste pièce. Mais tous n'ont pas la chance d'habiter dans une exploitation agricole au fin fond de la Belgique.
Gildas & Masaya la préfèrent dans des clubs en sous-sol, après s'être imprégnés de l'ambiance de la ville dans laquelle ils se trouvent.
A part ces deux cas extrêmes, les afficionados de ce plat savent l'apprécier au casque, sur leur lit, dans le métro, dans le bus...
Certes, la cuisson au naturel est la plus respectueuse du produit, mais malheureusement Vitalic, pas plus que Surkin ou Les Petits Pilous, ne se produit pas souvent à Six Four Les Plages

N'oubliez pas l'accompagnement. A défaut de mannequins pour Dior, contentez vous d'apprécier Planisphere en vous cassant le crâne.

mercredi 12 août 2009

Led Zeppelin, only way to fly



1968, les "Yardbirds" ont vu défiler trois des plus grands guitaristes anglais de la décennie: Eric Clapton, Jeff Beck puis Jimmy Page. Le groupe s'essoufle et Jimmy Page devient l'heureux possesseur des droits du groupe... les "New Yardbirds" étaient nés! Le groupe réunit donc Jimmy Page (guitariste), Robert Plant (chanteur), John Bonham (batteur) et John Paul Jones (bassiste/pianiste).
Keith Moon (batteur des "Who"), moqueur et espiègle comparait les chances de réussite de ce nouveau groupe à un "lead zeppelin" ou ballon dirigeable en plomb. Le groupe change de nom et "Led Zeppelin" sortit son premier album le 12 janvier 1969.
En hommage au 40ème anniversaire des débuts du "mighty ZEP", je vous propose ce live datant du 13 mars 1969.
Keep on rocking in a free world!


lundi 10 août 2009

Gueules d'amour













Le temps des égéries reviendrait-il? Dans le flux constant de buzz qui assaillent le net et nos oreilles, deux jeunes femmes prétendent incarner une certaine idée de l'élégance pop-rock (et voler des cœurs par la même occasion). A ma droite, Lissy Trullie, sorte de Twiggy des années 2000, ancienne mannequin reconvertie musicienne, lâchant sa voix (fort belle d'ailleurs) sur des morceaux impressionnants type The Cure des débuts ou The Organ. A ma gauche La Roux, incarné par Elly Jackson, qui réussit à montrer que des influences faisandées (Eurythmics, Tears For Fears..) n'empêchent pas d'écrire des chansons belles, dansantes et souvent émouvantes.
Il est possible que l'année prochaine, ces noms n'évoqueront plus rien, que d'autres auront pris la place de la nouvelle Debbie Harry. Espérons que non.


Lissy Trullie - Boy Boy

Il faut un début à tout


Publier le premier message, c'est fort compliqué. Il faut bien marquer le coup. Je dois plaire à mes collègues, qui sinon me vireront... Mais je dois aussi annoncer la couleur, pisser contre l'arbre, pour que tout le monde connaisse mon territoire.
C'est pourquoi je poste ce lien. Je montre tout simplement ce qui m'a ouvert, le premier disque acheté tout seul, sur les conseils du grand frère d'un ami. Ca n'a rien d'original mais il faut bien commencer...