samedi 24 octobre 2009

Géopolitique de l'australie


La musique, comme la guerre, est un art. Aussi il n'est pas inutile d'attaquer le sujet armé de quelques concepts de base de géopolitique.

1) L' île: S'il est vrai que vivre en communauté renfermée, peut rendre un peu à la façon de nos amis du nord pédophile et consanguin, cela permet au moins la transmission et la survie de certains rares et précieux allèles récessifs. l'île par excellence, la Grande Bretagne, a ainsi su faire vivre ce patrimoine génétique, et peut se targuer non seulement d'avoir inventé le rock mais aussi d'avoir gardé une domination quasi sans partage dans le domaine. Bien que cela ait quelques contreparties, comme la laideur légendaire des parangons de cette même musique rock.

2) L'empire: Symbole ultime d'une domination sans partage, tout empire est inéluctablement voué à disparaître, car il nourrit en son sein sa propre perte. Telle est la leçon D'Immanuel Wallerstein. L' histoire de la musique lui aura donné raison. En envoyant quelques bagnards casser du cailloux dans ses diverses colonies, Sa majesté ne se doutait pas que c'était un vers de soie musicale qu'elle venait de livrer au monde entier.

3) La remonté des filières: Les australiens, intégrèrent assez rapidement que les tubes des autochtones auraient du mal à s'exporter sur la scène internationale. Rompant avec les rythmes traditionnels de la musique aborigènes, ils entreprirent le B-a-ba que tout pays sous-développé qui a un minimum la volonté de s'en sortir fait, une remonté des filières. Cela passe avant tout par un souci de développer l'agriculture, c'est-à-dire la musique pop grand publique qui nourrit les masses. Les australiens prirent donc soin de créer un bon gros groupe à tubes, comme les Bee Gees. Puis une fois cette étape passée, il est de bon ton d'aller voir du coté de l'industrie lourde, de la sidérurgie ou autre métallurgie. Ce fut chose faite avec la constitution de groupes solides comme AC/DC, dont les produits manufacturés se vendirent très bien. Mais ce revanchard peuple australien ne pouvait pas se contenter d'une situation de périphérie du monde musical. Peu leur importe désormais de diffuser de gros tubes , sortes de copies pas toujours bien inspirée de genres musicales déjà matures

4) l'avantage comparatif: Se spécialiser. C'est le mot d'ordre absolu. Et si possible dans les secteurs à hautes valeurs ajoutées. L'innovation s'est déplacée, et aujourd'hui l'Australie en est une des figures de proue. Les star-up de la musique pop sont la et envahissent le monde de leur ondes rafraichissantes. Soyons pédagogues et donnons deux exemples:Van She et Miami Horror.
Voila deux groupes qui partagent pas mal de points communs. Ils font une musique décomplexée, n'hésitent pas à trop en faire, quitte parfois à frôler les mélodies de pop-dance, sortes de relents à de boys-band roumains. Les thèmes évoquées sont clairement ras les pâquerettes, et digne d'un courrier de lecteur de revue pour adolescents. Il n'empêche. On apprécie quand même, et puis ça permet de se sentir intelligent. Surtout ces groupes ont su développer un style bien propre, que je qualifierai d' onirico-festif. C'est à dire qu'ils font du lyrisme de bas étage - ce qui les rend sympathiques - accompagné d'une science du rythme, de la mélodie et des sonorités solide et innovante souvent nourrie d'une vraie culture musicale (on ne compte plus les emprunts new-age, funk, etc...). La sympathie ressentie à la première écoute se transforme rapidement en une douce euphorie, pour sombrer dans la frénésie la plus totale. Pour résumer c'est de la musique de merde, mais, de qualité. Un peu comme si on vous servait un hamburger extrêmement goutu, dur de ne pas devenir boulimique dans ces conditions.

Miami Horror - Sometimes:



Miami Horror - Make You Mine:



Van She - Kelly:

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